Air Current

Gianni Mimmo, Yoko Miura, Ove Volquartz

CD
May 2017

Tracklist

01 _ Silence 18:30
02 _ Cada Dia Mejor 7:16
03 _ The Way The Wind Blows 17:56

Credits

Gianni Mimmo _ sax soprano
Ove Volquartz _ clarinetto basso
Yoko Miura _ pianoforte

Sands Zine
Mario Biserni

Stefano Giust, attraverso la sua SetolaDiMaiale, ha messo in piedi un catalogo veramente straordinario, un patrimonio sul quale lo storico che affronterà le arti musicali in questi anni non potrà certo sorvolare, anche perché la caratura di quel catalogo ha un carattere internazionale. La pianista giapponese Yoko Miura, ad esempio, è ormai di casa presso la SetolaDiMaiale da alcuni anni, sia in solitudine sia con il Tag Trio. Il suo modello musicale è monkiano e monacale (da riferire alla vita monastica zen), rarefatto, giocoso, infantile, meditativo su forme e colori. Non si può dire che la sua concezione sia ripetitiva, pure a tratti sembra affezionarsi a un suono, a una frase, e ci si sofferma, la riprende, la studia, la ripete un po’ come fanno i bambini autistici ma poi, a differenza di questi, si sblocca e prosegue, magari cambiando umore e direzione.
Gianni Mimmo è quel sassofonista versatile e curioso, rispetto al linguaggio altrui, che abbiamo imparato a conoscere e apprezzare in numeroso collaborazioni di diversa forma e tipologia. Anche in questa occasione non si smentisce e sembra comprendere alla perfezione quali direzioni intende seguire la compagna di viaggio, riuscendo sempre ad assecondarla e, questo è ancor più importante, a fare in modo di essere compreso a sua volta. Questo in “Departure”, le cui registrazioni risalgono al 2015, dal momento che in “Air Current” (registrato nel 2016) i giochi sembrano facilitati dalla presenza di Ove Volquartz, che in precedenza aveva collaborato sia con Mimmo sia con la Miura.
Chiaramente nel secondo disco le trame sono più fitte e l’atmosfera, che definirei primaverile nel caso di “Departure”, volge al novembrino a causa dei suoni grevi portati da Volquartz.
Un’accoppiata degna di attenzione.

Orynx-improvandsounds.blogspot.it
Jean Michel Van Schouwburg

Très belle rencontre improvisée dans le registre « free » free-jazz entre la pianiste japonaise Yoko Miura, le clarinettiste basse germanique Ove Volquartz et le saxophoniste soprano italien Gianni Mimmo. Yoko Miura délimite un territoire en forme de haïku  en variant la dynamique et laissant l’espace aux deux souffleurs qui s’introduisent avec précaution sotto voce par dessus ses doigtés de fée. Miura crée son improvisation en variant ses cellules mélodico-rythmiques réitérées en manœuvrant les intervalles, les intensités du toucher, les couleurs, obligeant Mimmo et Volquartz à définir leur cheminement tout en laissant ouvertes les options. La qualité du timbre des souffleurs est exquise et s’apparente à une musique de chambre vingtiémiste qui finit par s’intensifier. Il y a une certaine langueur que d’aucuns qualifierait de conventionnelle, mais qui n’est pas dénuée de musicalité. Ove Volquartz a trouvé une voie tout-à-fait personnelle à la clarinette basse empreinte d’un lyrisme subtil et suave et avec une coloration homogène sur tout le registre de l’instrument. Son style et sa sonorité sont immédiatement reconnaissables. Quant à Gianni Mimmo, son rapport intime à la musique de Steve Lacy se transforme ici vers un mode de jeu plus personnel à travers des cycles de notes étirées et tortueuses qui finissent par épouser les cadences et les voicings de Yoko Miura. Le troisième morceau, the Way the wind blows – 17’ voit le trio décoller dans une belle communion et des entrelacs de phrases, de semi-silences, de questions – réponses vivaces et bien senties ou éthérées sans se départir de l’esprit chambriste du projet. La capacité d’improvisation mélodique et rythmique des trois musiciens est tout-à-fait remarquable, pleine de nuances, ainsi que leur recherche instantanée pour transformer les équilibres et la géométrie du trio au fil de l’improvisation. L’excellence de ce dernier morceau valait bien l’effort de se plonger dans la mise en bouche un peu réservée des deux premiers morceaux Silence (18:30) et Cada Dia Mejor (7:16). Pour résumer, une belle expérience de cohabitation créative de trois personnalités aux univers différents qui se révèle aboutie et concluante au fil des morceaux, l’enregistrement rendant compte des tentatives réitérées pour « faire avancer la musique» entre chacun d’eux jusqu’à ce que trio tourne à plein régime et atteigne l’état de grâce.

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Jean-Michel Van Schouwburg

Très belle rencontre improvisée dans le registre « free » free-jazz entre la pianiste japonaise Yoko Miura, le clarinettiste basse germanique Ove Volquartz et le saxophoniste soprano italien Gianni Mimmo. Yoko Miura délimite un territoire en forme de haïku  en variant la dynamique laissant l’espace aux deux souffleurs qui s’introduisent avec précaution sotto voce par dessus ses doigtés de fée. Miura crée son improvisation en variant ses cellules mélodico-rythmiques réitérées en manœuvrant les intervalles, les intensités du toucher, les couleurs, obligeant Mimmo et Volquartz à définir leur cheminement tout en laissant ouvertes les options. La qualité du timbre des souffleurs est exquise et s’apparente à une musique de chambre vingtiémiste qui finit par s’intensifier. Il y a une certaine langueur que d’aucuns qualifierait de conventionnelle, mais qui n’est pas dénuée de musicalité. Ove Volquartz a trouvé une voie tout-à-fait personnelle à la clarinette basse empreinte d’un lyrisme subtil et suave et avec une coloration homogène sur tout le registre de l’instrument. Son style et sa sonorité sont immédiatement reconnaissables. Quant à Gianni Mimmo, son rapport intime à la musique de Steve Lacy se transforme ici vers un mode de jeu plus personnel à travers des cycles de notes étirées et tortueuses qui finissent par épouser les cadences et les voicings de Yoko Miura. Le troisième morceau, the Way the wind blows – 17’ voit le trio décoller dans une belle communion et des entrelacs de phrases, de semi-silences, de questions – réponses vivaces et bien senties ou éthérées sans se départir de l’esprit chambriste du projet. La capacité d’improvisation mélodique et rythmique des trois musiciens est tout-à-fait remarquable, pleine de nuances, ainsi que leur recherche instantanée pour transformer les équilibres et la géométrie du trio au fil de l’improvisation. L’excellence de ce dernier morceau valait bien l’effort de se plonger dans la mise en bouche un peu réservée des deux premiers morceaux Silence (18 :30) et Cada Dia Mejor (7 :16). Pour résumer, une belle expérience de cohabitation créative de trois personnalités aux univers différents qui se révèle aboutie et concluante au fil des morceaux, l’enregistrement rendant compte des tentatives réitérées pour « faire avancer la musique » entre chacun d’eux jusqu’à ce que trio tourne le plein régime et atteigne l’état de grâce.